Parc Floral de Paris - samedi 31 août et dimanche 1er septembre
La Fondation était partenaire du week-end franco-japonais organisé dans de le cadre du Festival Classique au vert au Parc Floral de Paris. Classique au vert est le grand événement de musique classique de Paris pendant l’été. Pendant deux mois, en août et septembre, l’agence Sequenza, productrice de l’événement par délégation de la Mairie de Paris, a souhaité proposer une programmation à la fois exigeante et accessible.
Le succès a été au rendez-vous puisque pour le week-end japonais, puisque le samedi 31 août la Ville de Paris a comptabilisé 3.924 entrées, et le dimanche 1er septembre, 8.984 entrées: un record!
La programmation de ce week-end, éclectique, aura permis à 1.500 auditeurs, le samedi, 16h de découvrir deux jeunes talents japonais, Nao Matsuda, jeune pianiste qui a joué des pièces de W.A. Mozart, Frédéric Chopin, Serge Rachmaninov ainsi que du compositeur japonais, Ichiro Nodaira et keiko Kurachi, qui a, quand à lui, joué des œuvres de Frédéric Chopin et Maurice Ravel.
Le soir, pour la première nocturne programmée à Classique au vert, 1.500 personnes sont venues écouter l’Orchestre National d’Ile-de-France qui a présenté, sous la baguette du chef d’orchestre Yuki Kakiuchi, ex-lauréat du Concours de Besançon, un programme franco-japonais. Des œuvres de Toru Takemitsu, Claude Debussy, Maurice Ravel et Gabriel Fauré ont été jouées à cette occasion. Pour le concerto en sol majeur de Maurice Ravel, c’est le pianiste Kotaro Fukuma qui a été convié.
Le lendemain, tous les records ont été battus avec le concert de Taiko donné par les Yufuin Genryû Taiko. Cet ensemble, qui vient de l’île la plus au sud de l’archipel, Yufuin, a été fondé il y a 30 ans lorsque de jeunes amateurs de tambours, dirigés par Tadashi Hasegawa, ont commencé à se rassembler au pied du Mont Yukudake pour s’entraîner au milieu de la nature. Nul doute que ce concert, dans le cadre du Parc Floral, a été pour eux comme un retour aux sources. Mme Shiomi, Présidente de la Nippon Taiko Foundation, a présenté au public l’origine et la fonction des tambours Taiko dans la tradition Shinto. Il s’agissait d’appeler les dieux sur terre pour les célébrations.
Programme passé de ces deux journées
Samedi 31 août
16h 「Japon et jeunes talents」, mini-festival de piano
Nao Matsuda
- Ichiro Nodaira, Le Vent
- Ichiro Nodaira, Sonorités diverses
- F.Chopin, Troisième Ballade en la bémol majeur op.47
- W. A. Mozart, Variations en ré majeur KV 573
- Sergueï Rachmaninov, Etude-Tableau op.39 n°1 en do mineur
- Sergueï Rachmaninov, Etude-Tableau op.33 n°7 en mi bémol majeur
Keiko Kurachi
- Frédéric Chopin, Ballade n°2 op.38
- Maurice Ravel, Le Tombeau de Couperin
20h // NOCTURNE !
Orchestre national d’Ile-de-France
- Yuki Kakiuchi, direction
- Kotaro Fukuma, piano
Toru Takemitsu, Waltz (extrait de Three Film Scores pour orchestre à cordes)
- Maurice Ravel, Concerto pour piano et orchestre, en sol majeur
- Gabriel Fauré, Masques et bergamasques, suite d’orchestre, op. 112
- Toru Takemitsu, Music of Training and Rest (extrait de Three Film Scores)
- Claude Debussy, Children’s corner
Dimanche 1er septembre
16h : Yufuin Genryû Taiko, ensemble de tambours japonais
- 長谷川義(代表) Tadashi Hasegawa
- 長谷川準 Jun Hasegawa
- 富永希一 Kiichi Tominaga
- 小出侑之介 Yunosuke Koide
- 小出 翔五 Shogo Koide
Au Japon, l’art du Taiko (tambour) est cultivé depuis des millénaires. Avec sa puissance sonore, le Taiko servait d’outil de communication tout en jouant un rôle essentiel dans les rituels religieux. Instrument de musique mais aussi élément de spiritualité, il tient encore aujourd’hui une fonction importante dans la vie japonaise. Il y a un nombre considérable d’ensembles de tambours dans tout le pays, chacun ayant sa propre rythmique liée à son origine géographique.
Yufuin Genryû Taiko a été fondé il y a 30 ans, lorsque de jeunes amateurs de tambours, dirigés par Tadashi Hasegawa, ont commencé à se rassembler au pied du Mont Yufudake pour s’entraîner au milieu de la nature. Le rythme primaire qu’ils ont développé est une interprétation moderne du rythme traditionnel de la ville. L’excellence de cette technique de rythme primaire est devenue une référence. Toutes les troupes de tambour japonais l’ont reconnue et introduite dans leur style musical et scénique. Le collectif de tambour Yufuin est considéré comme l’un des meilleurs groupes de tambour du Japon. Il a été classé au patrimoine culturel immatériel de la ville de Yufuin en 2007.
Le collectif tient son nom de la ville Yufuin d’où sont originaires tous ses membres. Celle-ci se trouve dans la partie centrale de la Préfecture d’Oita, près des sources thermales de la montagne Yufudake, qui est considérée comme le Mont Fuji de Kyûshû. Cette région est le berceau d’un rythme de tambour unique dont la tradition remonte à 400 ans. Bien que ce rythme soit resté inconnu des habitants des autres régions, il se perpétue encore avec vitalité dans cette zone.