プロジェクト

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Aide à la venue d’artisans japonais pour la rénovation de la Maison de thé

Musée Guimet

Jardin du Panthéon bouddhique du musée Guimet - du 1er au 7 octobre 2012

En Septembre 2001, était inauguré au musée Guimet, dans le jardin des Galeries du Panthéon Bouddhique ouvertes au public quelques dix années auparavant, un exceptionnel pavillon de thé. Menée sous l’égide du révérend YAMADA Sôbin, ancien supérieur du temple Daitoku-ji, et grâce à un comité de soutien japonais, la conception de ce chashitsu fut entièrement japonaise, confiée à un architecte insigne de ce domaine, Maître NAKAMURA Masao, de même que sa réalisation, mise en œuvre à Paris par un grand maître-charpentier de Kyoto, Maître YAMAMOTO Takaaki. Avec son équipe, ils ont ainsi réalisé en trois mois cet édifice unique en France et peut-être même en Europe. Par ce geste éminemment généreux, le musée Guimet recevait un chashitsu de type sôan des plus précieux, susceptible d’incarner enfin en ses murs l’esprit du thé, dont les fondements sont au cœur de la civilisation japonaise depuis l’époque de Muromachi. L’architecte, le maître-charpentier et chacun des artisans qui ont contribué à son édification, l’ont fait dans un strict respect des règles d’aménagement et de sobriété de cet art, conférant ainsi une rare authenticité à ce pavillon. Les cérémonies du thé qui y sont organisées depuis éclairent auprès du public parisien les profondes implications culturelles de la Voie du Thé.

Depuis sa création, le pavillon de thé est utilisé au printemps et à l’automne par des Maîtres de thé de différentes écoles de thé qui en prennent soin, le nettoient selon les règles et lorsque cela est nécessaire, le réparent. Cependant les capacités de ces bénévoles sont limitées et certaines rénovations demandent aujourd’hui non seulement du savoir-faire mais également des matériaux particuliers.

Alors qu’au Japon, chaque année, le papier collé sur les portes coulissantes d’un pavillon est changé, celui de cette maison de thé n’a jamais été remplacé. Or cette technique du papier collé est très particulière, si bien qu’elle ne peut être faite que par un artisan japonais.

De même, deux volets du pavillon de thé sont très endommagés. Ces volets réalisés en bois très fin et fragile sont très difficiles à réaliser et aujourd’hui seul deux ou trois personnes sont en mesure de les réaliser.

La Fondation aide à la venue à Paris du maitre charpentier qui a construit le pavillon, M. Yamamoto et deux de ses assistants pour qu’ils prennent en charge sa rénovation.

En plus de procéder à l’entretien du pavillon, les artisans interviendront au cours d’un stage auprès des restaurateurs français et lors de conférences au Panthéon Bouddhique, de façon à transmettre une partie de leur connaissance et à mieux faire connaitre ce qu’est la voie du thé au Japon.

Ce projet s’inscrit, de plus, dans le cadre d’une grande exposition sur le thé intitulée Les voies du thé, qui se tiendra au Musée Guimet d’octobre 2012 à janvier 2013.

Le musée Guimet organise également le mercredi 3 octobre une journée d’étude et workshop autour de cette reconstruction aux galeries du Panthéon bouddhique

Le Musée national des arts asiatiques-Guimet conserve, depuis 1945, toutes les collections asiatiques que possédait auparavant le Musée du Louvre. Il fait partie des deux ou trois institutions les plus importantes dans le monde dans le domaine des arts d’Asie. En 2001, s’est achevée une importante rénovation qui a permis au musée de doubler l’espace consacré à la présentation des collections japonaises.

Les galeries du Panthéon Bouddhique ont été inaugurées en 1991 dans l’ancien hôtel d’Heidelbach, sous l’autorité scientifique du professeur Bernard Frank. Les galeries du Panthéon Bouddhique présentent les pièces sculptées réunies par Emile Guimet lors de son voyage au Japon en 1876. Dans le jardin du Panthéon se trouve un exceptionnel pavillon de thé (chashitsu de type soân). Donné à la France sous l’initiative du prieur du Shinju-an au Daitoku-ji, le Révérend Sôbin Yamada, ce pavillon a été réalisé par les meilleurs artisans du Japon avec les matériaux les plus précieux. En 2001, l’architecte Masao Nakamura et le maitre charpentier M. Yamamoto sont venus avec leur équipe à Paris pour dresser, en trois mois, cet édifice unique en France et peut-être même en Europe. En effet, conformément aux vœux du Révérend Yamada, ce Pavillon de thé peut être utilisé par toutes les écoles de thé japonaises, sans distinction. Pour les spécialistes japonais, ce pavillon est estimé à 1 millions d’euros.

Programme de la journée du 3 octobre 2012 au grand salon du Panthéon bouddhique.

  • 10h-10h45 : Pr. NISHIDA Masatsugu, Kyoto Institute of Technology
    L’histoire de l’architecture du thé : repères et grands principes
  • 10h45-11h30 : Pr. NISHIDA Masatsugu et Jean-Sébastien CLUZEL, professeur à Sorbonne-Paris IV
    Dialogue : Wa (Harmonie), Kei (Respect), Sei (Pureté), Jaku (Sérénité) ) à travers l’architecture du pavillon de thé
  • 11h30-12h15 : Pr. YAMAMOTO Takaaki, Maître-charpentier de l’architecture sukiya, Président de la société Yamamoto Kôgyô Co. Ltd.
    Symbolisme du chashitsu
  • 13h45-14h30 : M. Jörg GESSNER, spécialiste du papier japonais
    Lecture « papier » de la Voie du Thé
  • 14h30-16h : M. Ishizawa Tooru, Maître de marouflage (hyôgushi), Représentant de la société Ishizawa Saidendô
    Présentation du travail de restauration des shôji et des renji en cours
  •  16h-17h30 : M. YAMAMOTO Yoshinobu, professionnel de premier ordre en menuiserie (tategu ikkyû ginôshi), Tokuda Co. Ltd.
    Le suivi des éléments de menuiserie du chashitsu
  • 17h30-18h : Echanges avec les participants

Biographie des trois experts japonais

Takaaki YAMAMOTO est Maître-charpentier et président de la société Yamamoto Kôgyô, il est spécialiste de la construction sukiya de Kyoto et a construit plus de cent cinquante pavillons du thé au cours de sa vie professionnelle de soixante ans dont le pavillon du thé du musée Guimet. Il a appris le métier de l’architecture sukiya auprès du célèbre maitre charpentier de Kyoto, Kaichirô USUI. Reconnu comme meilleur talent de la ville de Kyôto en 1992 et comme « Grand maître contemporain » par le ministre du Travail du Japon en 1999, ses travaux les plus célèbres dans le genre de l’architecture sukiya concernent le plafond de la grande salle de la maison d’hôte nationale de Kyôto, la restauration de la porte Karamon du temple de Daitoku-ji de Kyôto (trésor national), le pavillon du thé d’Obaku-in du temple Daitoku-ji de Kyôto ainsi que la maison du thé Kôryû-tei de Seto construite à l’occasion de l’Exposition Universelle d’Aichi en 2005.
Aujourd’hui, il essaie de former de jeunes successeurs dans ce domaine en surveillant la gestion de la société, des matériaux, de la technique en charpenterie, le plan des constructions et leur achèvement.

Tooru ISHIZAWA est représentant de l’atelier de marouflage de Kyôto ‘Ishizawa Saidendô’. Il est spécialisé dans ce domaine depuis quarante-cinq ans. Sa technique dans le marouflage traditionnel de Kyôto est reconnue pour le montage de kakemono, rouleau, paravent, porte glissière et le décor de pavillon du thé. Il travaille aussi pour la restauration et conservation du marouflage des patrimoines culturels anciens.

Yoshinobu YAMAMOTO est maître de menuiserie reconnu comme talent du premier ordre. M. Yoshinobu Yamamoto est le chef de l’atelier de la société de la fabrication de menuiserie traditionnelle de Kyôto, ‘Tokuda Co. Ltd.’ Entré dans la Société Tokuda à l’âge de 16 ans, il travaille dans ce domaine depuis trente-quatre ans. Parmi ses travaux récents à Kyôto, on peut citer la fabrication des menuiseries des maisons du thé telle que Omote-Senke et Ura-Senke, le château Nijô-jô, les temples Gyokurin-in et Jukô-in ainsi que la maison d’hôte nationale de Kyôto. Il a également été chargé des portes glissières du château de Kumamoto de Kyûshû.

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