Les mers bordières ou semi-fermées, les zones côtières ou d’interfaces entre la terre et la mer sont des espaces largement convoités par de nombreuses activités humaines. Ces activités n’évaluent pas les effets et impacts de leurs pressions cumulées sur les environnements naturels : littoralisation, tourisme, pollutions terrigènes, transport maritime, dragages et clapages, extraction de granulats marins et développements ou projets de développement de parcs éoliens marins ou d’hydroliennes. Dans ce contexte et malgré la forte productivité de ces écosystèmes, la pêche, la conchyliculture qui exercent également leurs propres pressions environnementales ont du mal à assurer leurs durabilités dans un environnement de plus en plus artificialisé et générant des conflits d’usages de plus en plus exacerbés. Le symposium se propose d’aborder quelques aspects de la résilience (via leurs capacités d’adaptation au changement global) de ces écosystèmes côtiers et de l’adaptation des communautés humaines au changement climatique dans un contexte de pleine utilisation des ressources naturelles.
Une partie du colloque est construite autour de la thématique est construite sur l’incorporation de la culture au sens des savoirs et savoir-faire traditionnels dans les politiques de gestion et de restauration des environnements aquatiques notamment par la mise en avant dans cet évènement du concept de « Sato-umi ». Ce terme, avec celui de « Sato-yama », permet d’associer l’Homme à la Nature pour renaturaliser les espaces naturels dégradés par de nombreux usages et d’accroitre ainsi la productivité de la zone côtière qui ne peut être dissociée de la qualité et de la protection des bassins versants qui s’y connectent et s’y déversent.
104 communications, sous forme de posters ou de communications orales, ont été proposées et acceptées et seront présentées au cours de ce colloque qui accueillera plus de 150 participants dont une forte délégation japonaise (plus de 40 chercheurs, gestionnaires, ingénieurs et éducateurs) qui présentera une trentaine de travaux. Notons parmi ceux-ci, pour la première fois, des communications françaises et japonaises sur l’éducation à l’environnement et sur le lien entre Nature
et Culture, un des thèmes majeurs mis en avant par les deux Sociétés Franco-japonaises d’Océanographie France et Japon.
Un autre thème d’importance est le développement en zone côtière de champs éoliens marins et leurs interactions avec l’environnement marin, mais aussi avec le développement et le devenir d’activités traditionnelles comme la pêche côtière en France et au Japon. C’est un des points forts des échanges qui se feront au cours de cet évènement international entre le Japon et la France. Cette manifestation organisée par la SFJO France, l’Université de Caen Normandie, le laboratoire de
Morphodynamique Continentale et Côtière du côté français et par la SFJO japon, EMECS (Ecosystem Management for Enclosed Coastal Seas) International et la FRA (Fishery Research and Education Agency) Japan est parrainée par l’Ambassade du Japon en France et a obtenu le soutien financier de l’Ambassade de France au Japon.