Projets soutenus par la Fondation

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La fondation soutient la programmation japonaise des Rencontres de la photographie, à Arles, en 2024

1er juillet - 29 septembre, Arles

Les Rencontres de la photographie proposent cette année trois expositions consacrées à la photographie japonaise.

Extraits du dossier de Presse :

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Né en 1922 à Shima, Japon.
Décédé en 1988 à Shima, Japon.

AMA
Depuis plus de trois mille ans, les ama, « femmes de la mer » japonaises, peuplent les rivages de l’archipel, plongeant en apnée à la recherche d’algues et d’ormeaux. La place à part qu’elles occupent dans l’imaginaire nippon, leur lien sensuel à l’eau, leur intrépidité et leur souveraineté ont, au fil des siècles, fasciné les poètes et les artistes.

Le photographe japonais Uraguchi Kusukazu, originaire de Shima (préfecture de Mie), sur la côte du Pacifique, a consacré plus de trente années à documenter la vie des ama de sa région, sous ses aspects les plus divers : plongées en eaux profondes, récoltes près du rivage, portraits, scènes collectives sur la plage et dans l’amagoya – espace de repos exclusivement féminin –, relation quotidienne au shintoïsme, culminant en été au moment des fêtes matsuri (fêtes d’été).

Ses photographies mettent en lumière les pratiques séculaires des ama tout en capturant leur énergie de chaque instant. Nourri par leur vitalité et la confiance qu’elles lui ont accordée, il a développé un langage visuel marqué par l’intensité et l’expressivité : noirs et blancs contrastés, décadrages, gestes saisis dans leur spontanéité ancrent les ama dans leur époque – les années 1970 et 1980 principalement – tout en rendant hommage à leur féminité puissante et assumée.

Riche de plusieurs dizaines de milliers de photographies consacrées au sujet, l’archive de Uraguchi est restée inexplorée depuis son décès. Elle est au départ d’une exposition inédite, qui nous mène à la rencontre de femmes hors du commun dont l’interaction harmonieuse avec leur environnement constitue aujourd’hui une source d’inspiration. Cette redécouverte permet aussi d’aborder la photographie japonaise par le biais d’un des aspects essentiels de son histoire, celui de la pratique amateur dont Uraguchi, par son engagement dans divers réseaux de photo-clubs, fut un extraordinaire représentant.
Sonia Voss

ABBAYE DE MONTMAJOUR
Commissaire : Sonia Voss.
Publication : Shima no Ama, Kusukazu Uraguchi, Atelier EXB, 2024.

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RÉPLIQUES – 11/03/11
DES PHOTOGRAPHES JAPONAISES ET JAPONAIS FACE AU CATACLYSME

Arai Takashi (1978), Fujii Hikaru (1976), Iwane Ai (1975), Kanno Jun (1974), Obara Kazuma (1985), Ono Tadashi (1960), Sasaoka Keiko (1978), Shiga Lieko (1980) et Suzuki Mayumi (1977).

Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 – l’un des plus forts jamais enregistrés – secoue la côte nord-est du Japon et la région du Tōhoku. Le fond du Pacifique se fracture sur plus de 500 km de long et 200 km de large, déclenchant un tsunami qui atteindra par endroits 30 m de haut et détruira tout sur son passage, jusqu’à une dizaine de kilomètres à l’intérieur des terres. Quatre explosions et trois fusions de cœur dans la centrale de Fukushima Daiichi entraînent un accident nucléaire
qui provoque des rejets radioactifs dans l’air, la terre et la mer et dont on ne mesure toujours pas, treize ans plus tard, les effets réels sur les populations concernées. 19 765 personnes sont mortes et 2 553 ont été portées disparues.

Parce que c’était une catastrophe de l’ordre de l’impensable, les artistes japonaises et japonais se sont mobilisés rapidement pour exprimer à travers différents supports leur désarroi et leur sidération. Parmi eux, de nombreux photographes se sont rapidement rendus sur place, y sont revenus à plusieurs reprises durant toutes ces années écoulées afin de continuer à documenter les effets de la dévastation et de la contamination, les efforts de reconstruction ou de réhabilitation, mais aussi la discrimination due à la migration.

Ces signes de résilience mais aussi, dans un second temps, de résistance, la scène photographique japonaise ne les avait pas affichés avec un tel engagement depuis les années Provoke. Il fallait, en quelque sorte, constituer une mémoire visuelle pour rendre compte à la fois du visible – la disparition d’êtres humains, l’effondrement ou la transformation du paysage –, mais aussi pouvoir révéler l’invisible – la adioactivité et ses conséquences.

Présentée pour la première fois à Arles, l’exposition collective Répliques – 11/03/11 propose de porter au regard du continent européen cette tragédie dont les répercussions sociétales et environnementales n’ont pas fini de hanter les Japonaises et Japonais. Comme des répliques sans fin.
Philippe Séclier et Marina Amada

ESPACE VAN GOGH
Commissaires : Philippe Séclier et Marina Amada.
Avec le soutien du National Center for Art Research.
Publication : Répliques 11/03/11.
Des photographes japonais face au cataclysme
, Atelier EXB, 2024.

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QUELLE JOIE DE VOUS VOIR - PHOTOGRAPHES JAPONAISES DES ANNÉES 1950 À NOS JOURS
Hara Mikiko (1967), Hiromix (1976), Ishiuchi Miyako (1947), Katayama Mari (1987), Kawauchi Rinko (1972), Komatsu Hiroko (1969), Kon Michiko (1955), Nagashima Yurie (1973), Narahashi Asako (1959), Ninagawa Mika (1972), Nishimura Tamiko (1948), Noguchi Rika (1971), Nomura Sakiko (1967), Okabe Momo (1981), Okanoue Toshiko (1928), Onodera Yuki (1962), Sawada Tomoko (1977), Shiga Lieko (1980), Sugiura Kunié (1942), Tawada Yuki (1978), Tokiwa Toyoko (1930-2019), Ushioda Tokuko (1940), Watanabe Hitomi (1939), Yamazawa Eiko (1899-1995) et Yanagi Miwa (1967).

Quelle joie de vous voir [I’m So Happy You Are Here] offre une nouvelle perspective réjouissante sur la photographie japonaise : un complément et un contrepoint nécessaires aux narratifs et aux canons précédemment établis de l’histoire de la photographie japonaise, mais aussi de l’histoire de la photographie dans son ensemble. Ces dernières années, le monde de la photographie s’est attelé à combler les lacunes critiques de son historiographie, notamment en ce qui concerne le travail des femmes photographes. Ces nombreuses redécouvertes, dont celle-ci, attestent de la nature libératrice de l’autoreprésentation et de l’expression de soi – de l’importance de la photographie comme vecteur de récits et de partage de sa propre expérience.

Cette exposition lève le voile sur un large éventail d’approches photographiques fondées sur le vécu et les points de vue des femmes japonaises sur le monde, l’histoire et la société dans lesquelles elles évoluent. Elle révèle le foisonnement de leur créativité par le biais de photographies, d’installations, de vidéos et de livres. Avec une attention particulière portée à la période allant des années 1950 à nos jours, Quelle joie de vous voir présente plus de vingt-cinq artistes de générations différentes. Certaines d’entre elles ont été reconnues ces dernières décennies pour leurs contributions essentielles à l’histoire du médium ; d’autres ont développé
une pratique d’une toute aussi grande importance sans toutefois être connues du grand public.

Trois motifs majeurs émergent de cet ensemble d’œuvres historiques et contemporaines : des observations à la fois simples et profondes du quotidien ; des perspectives critiques sur la société japonaise, notamment sur les rôles imposés aux femmes – qu’elles ont souvent réinterprétés ; et des expérimentations et extensions de la forme photographique. Réunies pour la première fois, ces œuvres apportent une multiplicité de regards sur le Japon et sur la photographie japonaise, et une réflexion plus vaste et plus nuancée sur les diverses contributions des Japonaises au médium.
Lesley A. Martin, Takeuchi Mariko et Pauline Vermare

PALAIS DE L’ARCHEVÊCHÉ
Commissaires : Lesley A. Martin, Takeuchi Mariko et Pauline Vermare.
Exposition produite par Aperture en collaboration avec les Rencontres d’Arles.
Avec le soutien de Kering | Women In Motion.
Publications : I’m So Happy You Are Here : Japanese Women Photographers from the 1950s to Now, Aperture, 2024 ; Femmes photographes japonaises, des années 1950 à nos jours. Éditions Textuel, 2024

Crédits photographiques
Uraguchi
2024-KUSU-02 Uraguchi Kusukazu. Offshore, 1974. Courtesy of Uraguchi Estate.
2024-KUSU-05 Uraguchi Kusukazu. Underwater, Fuseda, 1965. Courtesy of Uraguchi Estate.
Répliques - 11/03/11
2024-REPL-01 Kanno Jun. Cousins, préfecture de Fukushima, 2021. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.
2024-REPL-02Suzuki Mayumi. Ship carpenter #09, #14, #19, photographie restaurée après les dégâts causés par le tsunami en 2011, 2011. Avec l’aimable autorisation de l’artiste. Photographie d’origine : The 20th Century Master Craftsman, 1994. Avec l’aimable autorisation de Sasaki Atsushi.
Quelle joie de vous voir Photographes japonaises des années 1950 à nos jours
2024-HAPP-01 Kawauchi Rinko. Sans titre, série the eyes, the ears, 2002-2004. Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Aperture.
2024-HAPP-07 Nomura Sakiko. Sans titre, 1997, série Hiroki. Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Aperture.

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Fondation franco-Japonaise Sasakawa

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